L’association Naturgarten Schweiz a récemment publié une comparaison intéressante des coûts entre le gazon et la prairie fleurie. Les coûts d’installation et d’entretien d’une prairie fleurie ne représentent qu’environ 25% des coûts d’une pelouse. Même comparée à un gazon fleuri, une prairie fleurie ne coûte que la moitié (calculé pour l’installation et 5 ans d’entretien/de maintenance).
Il est encore plus intéressant d’extrapoler le potentiel d’économies à l’échelle nationale. Pour ce faire, j’ai utilisé les données détaillées de la Statistique de la superficie. Il en résulte – même en supposant avec prudence la part de surface réellement appropriée -, l’énorme somme de
13 milliards de francs,
qui pourraient être économisés chaque année en Suisse rien qu’en frais d’entretien si des prairies fleuries étaient aménagées au lieu de pelouses. Cela correspond à plus du double du budget de l’armée 2025 de la Suisse (6,3 milliards de CHF) et à plus de cinq fois les dépenses de la Confédération pour la coopération au développement et l’aide humanitaire (2,5 milliards de CHF, qui sont d’ailleurs constamment réduites en raison de la « situation financière tendue »).
Ce que les milliards économisés apporteraient à la biodiversité ne nécessite pas beaucoup d’imagination : la valeur ajoutée serait probablement encore plus impressionnante, sans parler du bruit évité, des centaines de tonnes d’essence de tondeuse à gazon qui ne sont plus brûlées chaque année, etc. …
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